La rosacée est un problème de peau fréquent et débute le plus souvent à l’âge adulte. Elle atteint plus fréquemment les femmes et les peaux claires. Elle est d’évolution chronique, sur plusieurs années, avec des phases de poussées et de remissions.
La rosacée se présente sous différentes formes cliniques, qui peuvent s’associer sans se succéder, de sévérité variable.
La rosacée peut se présenter par une rougeur permanente des joues, du front, du nez, du menton : c’est l’érythrose. Des petits traits rouges correspondant à des vaisseaux sanguins dilatés (les « télangiectasies ») plus ou moins larges peuvent s’y associer : c’est la couperose.
Parfois des bouffée de chaleur et de rougeurs se déclenchent, par exemple lors des changements de températures ou d’un stress : ce sont les flushs.
La rosacée peut également se présenter par des éruptions de boutons rouges et blancs (les « papules » et « pustules ») qui peuvent ressembler à de l’acné mais sans point noirs, c’est la rosacée inflammatoire.
La rosacée peut atteindre également les yeux, en atteignant les paupières mais aussi parfois la conjonctive. On parle alors de rosacée occulaire.
Une forme sévère se présente par un épaississement de la peau du nez appelée le rhinophyma.
Les personnes atteintes de rosacée présentent souvent une peau décrite comme sensible et réactive.
Les mécanismes de la rosacée sont encore étudiés. Les causes sont souvent multiples et associées.
Une malformation des vaisseaux sanguins de la peau, présent en nombre élevé et dilatés, entraine les rougeurs.
La peau est également colonisée par un parasite nommé le démodex, qui entraine une inflammation, des rougeurs, des poussées de boutons.
Certains facteurs sont connus pour déclencher des poussées, par exemple : les changements de température, les émotions, la consommation d’épices d’alcool ou de boissons chaudes.
L’exposition solaire et le port du masque peuvent aggraver la rosacée.
En dehors de certains cas rares, l’apparition de la rosacée n’est pas liée à la consommation d’alcool.
Le traitement de la rosacée est adaptée à la forme clinique et à la gêne du patient.
L’atteinte inflammatoire peut être traitée par des crèmes visant à traiter la colonisation excessive du parasite. Les antibiotiques de la classe des cyclines sont également utilisés.
Les rougeurs peuvent être traitées par du laser à colorant pulsé, qui est la technique de référence, mais également par d’autres lasers comme le laser KTP ou YAG LP, et l’IPL. Ces techniques permettent en 1 à 3 séances en moyenne de faire disparaitre les vaisseaux sanguins. Le laser à colorant pulsé est une technique peu douloureuse, qui n’occasionne pas d’éviction sociale prolongée. Le laser n’est pas remboursé.
Les cosmétiques doivent également être adaptés, et la peau protégée du soleil.
Les facteurs entrainant les poussées de rosacée doivent être évités si possible.